Accéder au contenu principal

Positions du canton du Valais / Sapinhaut (VS)

 


Sapinhaut .

Culminant à 1046m d'atitude, le petit village de Sapinhaut, surplombant Saxon, comprend un petit air de modernité dans la fortification helvétique. La position en elle même n'a jamais vraiment eu un passé militaire, mais l'histoire a changé en 1991, lorsque la grande muette décide de venir y loger un lance mine bi-tube 12cm de forteresse (LM12 / A401).

L'axe du Grand-St-Bernard a toujours été un point important à verrouiller, les fortifications présentent dans cet axe n'ont jamais cessés d'évoluer dans le temps, jusqu'au moment où celles-ci sont devenues obsolètes face aux nouveaux armements. C'est à ce moment là que les LM12 entre en jeu ! L'ouvrage à lui seul peut couvrir entre 8 et 9km de rayon, ce qui fait de lui un appui important pour les troupes d'infanterie sur le terrain. Zone de couverture : Orsières - Sembrancher - Bovernier / Martigny-Bourg et Chamoson. Son emplacement ici est idéal, difficilement prenable par de la troupe ennemie au vue de son accès, et quasiment innateignable par l'aviation, la montagne le protégeant. Elle joue aussi le rôle de dissimulation en plus de l'intégration remarquable dans son environnement qui a été fait.

Construit en monobloc, on parle ici de LM12 de type F. L'ouvrage pouvait accueillir 28 hommes, tous utiles au fonctionnement de l'ouvrage, avec une autonomie totale entre deux à trois semaines. L'ouvrage est protégé contre les attaques IEM et il comprend aussi un espace AAA pour la troupe en cas d'attaque chimique ou atomique. Un ASU (FXXX) se trouve non loin de l'ouvrage, il pouvait accueillir 24 hommes, qui avaient pour mission la défense rapprochée de l'ouvrage.

Déclassification de l'ouvrage : 2021

L'ouvrage est aujourd'hui entre les mains expertes de l'association CIPAD et le moins que l'on puisse dire, c'est que leur travail d'entretien et de mise en valeur de cet ouvrage est des plus remarquables ! Il est si bien entretenu que l'on croirait que les GF viennent de remettre l'ouvrage clés en main à la troupe ! La visite dure environ 1h00 à 1h30, sous les explications et la passion du guide qui pour nous auras été en présence de M. Bruchez, président de l'association CIPAD ! Un grand Monsieur, qui oeuvre à préserver le patrimoine militaire de façon admirable, un GRAND merci pour son travail, sa passion, son temps... La passion est belle que lorsqu'elle est partagée, et ici, on se sent comme à la maison ! Je vous invite fortement à vous intéresser à cette association, à son travail et à aller faire leur rencontre, car ce sont des gens formidables et passionnés.

Et qui dis visite, dis aussi photos ! Merci à M. Bruchez pour son autorisation à publier ici mes quelques clichés de cette journée qui je l'espère, mettrons ce petit bijou sur son écrin à travers mon regard.

L'ASU (FXXX) non loin de l'ouvrage :


Les extérieurs de l'ouvrage (A401) :

(Entrée de l'ouvrage.)

(Petit ''coffre'' qui renfermait le matériel pour les antennes radio.)

La ''tortue'' :



(Echappement.)

(Prise d'air / Sortie de secours.)

On entre dans l'ouvrage :




(Sas d'entrée avec le système anti EMP.)


Dans l'ouvrage .

Après le sas d'entrée, l'on arrive directement dans le laboratoire. C'est ici que les munitions étaient préparées et ensuite acheminées au lance-mine via de petits chariots.

Pièce centrale de l'ouvrage, depuis celui-ci l'on accède sur sa droite à la salle des machines, en face de l'entrée la partie vivable (réfectoire - réservoir eau - magasin vivre - sanitaire et IDS - vestiaire - dortoir - central téléphone / communication et poste calcul de tir) sur la gauche de la pièce de vie, le magasin à munitions et au fond, le bi-tube 12cm.



La salle des machines :



La pièce maîtresse :








Le magasin à munitions :







Pièce de vie :

(Réfectoire. Important ici de mentionner le fait que les armes sont neutralisées.)

(Réservoir eau.)

(Vestiaire.)

(Dortoir.)

(Central téléphone.)

(Détail.)

Je tiens ici à rappeler que toutes les photos (hormis celles citées avec sources) sont ma propriété et ne sont donc pas autorisées à être publiées ou utilisées sans mon accord écris !

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Positions du canton de Neuchâtel / L'Engolieu (NE)

  L'Engolieu (NE) . La position de barrage de l'Engolieu, construite durant la seconde guerre mondiale, comprend deux ouvrages de combat (A908 et A909) ainsi qu'un PC de compagnie (A907) sur lequel se trouve une petite baraque (B8351). L'obstacle antichars terrain (T558) trouve sur chacun de ses points de passage une barricade sur route (T558.01 et T558.02). Cet obstacle à presque totalement disparu aujourd'hui, détruit il y a quelques années, il était constitué essentiellement de rails battus ainsi que d'un fossé muni d'un mur d'escarpe en béton armé. La position sera modernisé dans l'après-guerre, on y trouvera notamment la présence d'ASU dans le secteur. Le camouflage peint sur les deux ouvrages (A908 et A909) relèvent clairement du domaine artistique ! Rare sont les peintures aussi réalistes et réalisées, leur préservation reste à mes yeux importantes. L'ouvrage (A907) : Cet ouvrage était au départ, le poste de commandement du bat fr 226,...

Positions du canton de Neuchâtel / Combe de la petite Charbonnière (NE)

   Combe de la petite Charbonnière . A proprement dit la première sortie fortif' de 2025 (en période hivernale, oui oui !), on va traiter d'une position tout ce qu'il y a de plus typique en termes de barrages, mais qui fait preuve d'une particularité rare, qu'on pourrait qualifier de bunkerologie ! La position a été construite dans les années 40, elle se compose de deux ouvrages ainsi que d'un mur anti chars, tout ce qu'il y a de plus banal. Ce qui en fait sa particularité, ce sont ses deux ouvrages, pour qui je n'ai encore jamais trouvé de numéros A (et je ne sais pas si ceux-ci en ont portés un). Leur particularité porte surtout sur le fait qu'ils n'ont jamais étés terminés. On peut y observer le béton armé brut, sans renforcement par la suite ou coffrage, ainsi que les éléments blindés servants de meurtrières. Je crois que ça doit être l'une des rares (voir la seule) position de Suisse comprenant des ouvrages non terminés. Ceci serait dû a...